Le Gouvernement Wallon vient d’adopter les priorités stratégiques de son Plan de Développement Rural pour la période 2007 à 2013, plan qui devrait être finalisé et opérationnel avant la fin de cette année. Comme un tel plan orientera durablement les politiques liées à la ruralité, la fédération, Natagora et l’Union Rurale ont fait part de leurs revendications communes au gouvernement et aux députés, pour un programme de développement rural ambitieux et axé sur le développement durable.
Ainsi, le budget du Développement Rural pour cette nouvelle programmation avoisinera les 150 millions d’Euros en provenance de l’Europe, auquel viendra s’ajouter un montant supérieur, à charge du budget régional. Il va de soi que la conception et l’exécution du futur Plan de Développement Rural, au vu des moyens budgétaires affectés, ont valeur structurante et méritent, en l’absence de décret cadre d’orientation de l’agriculture et de la ruralité en région wallonne, un vrai débat parlementaire.
Ce programme devra également prévoir les moyens pour assurer la mise en œuvre de Natura 2000. Le PDR est en effet l’outil principal désigné par la Commission européenne pour assurer le financement du réseau Natura 2000. Ceci est d’autant plus vrai que le budget destiné aux programme ‘’Life +’’ et dont une partie était dévolue au financement de projet Natura 2000 a été réduit de 25%.
Inter-Environnement Wallonie avec les associations signataires soutient les revendications suivantes :
Des aides à l’investissement et à l’installation des jeunes agriculteurs mieux ciblées, sur base de critères sociaux et environnementaux et destinées principalement à des investissements qui créent de la valeur ajoutée plutôt que, comme actuellement, qui visent à réduire les besoins de main d’œuvre.
Un investissement important dans le capital humain par des formations et un encadrement adapté à l’ensemble des acteurs ruraux, et ce, en articulation avec les différentes aides financières. Ceci permettrait d’assurer, le plus en amont possible, une approche transversale, socio-économique et environnementale des aides financières.
Une révision en profondeur de l’aide destinée aux exploitations agricoles en région défavorisée. Ces aides devraient être réservées aux exploitations sises dans des zones vraiment défavorisées et, conjointement, attribuées sur base de critères environnementaux.
Un renforcement des conditions d’octroi de ces aides, notamment en ce qui concerne le respect des normes et bonnes pratiques reconnues en Région wallonne, dans le cadre de l’écoconditionnalité.
Le financement du réseau Natura 2000, comme un axe essentiel du Programme de développement rural, en tenant compte de la nécessité de restaurer certains habitats naturels.
Le maintien, voire le renforcement des mesures agroenvironnementales notamment pour atteindre l’objectif 2010 d’enrayer le déclin de la biodiversité.
Le soutien au développement des filières courtes d’énergies renouvelables tout en étant attentif aux bilans énergétiques des différentes filières susceptibles d’être développées en Région wallonne.
Un réajustement à de plus modestes proportions, des opérations de voirie et d’aménagement d’espaces publics, mieux connus sous le nom de « cœur de village ». Ces projets ont bien souvent transformé luxueusement les centres de petits hameaux, sans apporter de réelle plus value en terme d’emploi ou de développement économique et touristique.
Le maintien de la mesure agroenvironnementale destinée à soutenir le développement de l’agriculture biologique doit également constituer une des priorités du prochain PDR.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de la mise en œuvre opérationnelle du programme de développement rural wallon dans les mois à venir. En attendant, pour plus d’information sur le PDR 2007-2013 et l’évaluation du programme en cours, voyez le site de la DGA ou prenez contact avec l’auteur de cette nIEWs.
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