Une nouvelle étude le démontre : il n’y a aucun avantage économique à reporter la sortie du nucléaire

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Prolonger la durée de vie de deux réacteurs nucléaires ne procure aucun avantage économique à long terme, mais est plus risqué. Les organisations environnementales Greenpeace, Bond Beter Leefmilieu (BBL) et Inter-Environnement Wallonie (IEW) en arrivent à cette conclusion sur la base d’une mise à jour par le centre de recherche EnergyVille de son étude énergétique 2017 réalisée à la demande des grands consommateurs industriels.

Pas d’avantage économique à garder deux centrales nucléaires en exploitation

Cette mise à jour projette l’étude d’Energyville réalisée à la demande des grands consommateurs et souvent citée dans le débat sur l’énergie jusqu’à l’horizon 2040, soit bien après la fermeture de toutes les centrales nucléaires, même en cas de prolongation de deux réacteurs pour une période de dix ans. En outre, elle tient compte de l’évolution récente des prix du gaz et de la baisse continue du prix des énergies renouvelables.

« Cette mise à jour montre que la prolongation de deux réacteurs n’entraîne pas de baisse du coût systémique à l’horizon 2040 », explique Jan Vande Putte, expert en énergie chez Greenpeace Belgium. « Retarder, même partiellement, la sortie du nucléaire est donc une fausse solution. La seule façon d’aller de l’avant, et la plus rentable à long terme, est de confirmer la sortie du nucléaire et de se consacrer totalement à la transition vers un système énergétique plus vert ».

Mise à jour de l’étude des grands consommateurs

Les discussions sur le pacte énergétique reprendront prochainement sur la base des chiffres supplémentaires demandés par la ministre Marghem. En actualisant l’étude d’EnergyVille, les organisations environnementales donnent un argument de poids aux différents gouvernements pour confirmer la sortie du nucléaire.

« Même dans l’éventualité d’une prolongation partielle, nous devrons à terme fermer ces deux centrales nucléaires et investir dans de nouvelles capacités », ajoute Arnaud Collignon d’Inter-Environnement Wallonie. « Étant donné que cette prolongation n’est pas avantageuse pour les citoyens et qu’elle les expose à des risques nucléaires, nous devrions nous en tenir à l’élimination complète du nucléaire d’ici 2025. Les entreprises et les citoyens seront ainsi incités à investir dans des solutions d’avenir : une énergie propre, fiable et sûre, sans risques ni déchets nucléaires. »

Plus d’informations :

 Lien vers le rapport d’enquête et un bref résumé de celui-ci.

Contacts « presse » :

 IEW : Arnaud Collignon, +32 477 70 04 56

 Greenpeace, Jan Vande Putte, +32 496 16 15 84

 Bond Beter Leefmilieu, Mathias Bienstman, +32 499 77 68 06

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